法语句子: On en perdrait presque vuson latin

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法语小说阅读:三个火枪手(48)
  Athos avait trouv& le mot : affaire de famille . Une affaire de famille n'&tait point soumise & l'invest une affaire de famille ne on pouvait s'occuper devant tout le monde d'une affaire de famille. Ainsi, Athos avait trouv& le mot : affaire de famille. Aramis avait trouv& l'id&e : les laquais.
  Porthos avait trouv& le moyen : le diamant.
  D'Artagnan seul n'avait rien trouv&, lui ordinairement le plus
mais il faut dire aussi que le nom seul de Milady le paralysait.
  Ah ! nous nous trompons : il avait trouv& un acheteur pour le diamant.
  Le d&jeuner chez M. de Tr&ville fut d'une gaiet& charmante. D'Artagnan avait d&j& comme il &tait & peu pr&s de la m&me taille qu'Aramis, et qu'Aramis, largement pay&, comme on se le rappelle, par le libraire qui lui avait achet& son po&me, avait fait tout en double, il avait c&d& & son ami un &quipement complet.
  D'Artagnan e t &t& au comble de ses voeux, s'il n'e t point vu pointer Milady, comme un nuage sombre & l'horizon.
  Apr&s d&jeuner, on convint qu'on se r&unirait le soir au logis d'Athos, et que l& on terminerait l'affaire.
  D'Artagnan passa la journ&e & montrer son habit de mousquetaire dans toutes les rues du camp.
  Le soir, & l'heure dite, les quatre amis se r&unirent : il ne restait plus que trois choses & d&cider :
  Ce qu'on &crirait au fr&re de M
  Ce qu'on &crirait & la personne adroite de T
  Et quels seraient les laquais qui porteraient les lettres.
  Chacun offrait le sien : Athos parlait de la discr&tion de Grimaud, qui ne parlait que lorsque son ma tre lui d& Porthos vantait la force de Mousqueton, qui &tait de taille & rosser quatre hommes de c Aramis, confiant dans l'adresse de Bazin, faisait un &loge pomp enfin, d'Artagnan avait foi enti&re dans la bravoure de Planchet, et rappelait de quelle fa on il s'&tait conduit dans l'affaire &pineuse de Boulogne.
  Ces quatre vertus disput&rent longtemps le prix, et donn&rent lieu & de magnifiques discours, que nous ne rapporterons pas ici, de peur qu'ils ne fassent longueur.
  & Malheureusement, dit Athos, il faudrait que celui qu'on enverra poss&dat en lui seul les quatre qualit&s r&unies.
  -- Mais o& rencontrer un pareil laquais ?
  -- Introuvable ! dit A je le sais bien : prenez donc Grimaud.
  -- Prenez Mousqueton.
  -- Prenez Bazin.
  -- Prenez P Planchet est brave et adroit : c'est d&j& deux qualit&s sur quatre.
  -- Messieurs, dit Aramis, le principal n'est pas de savoir lequel de nos quatre laquais est le plus discret, le plus fort, le plus adro le principal est de savoir lequel aime le plus l'argent.
  -- Ce que dit Aramis est plein de sens, reprit A il faut sp&culer sur les d&fauts des gens et non sur leurs vertus : Monsieur l'abb&, vous &tes un grand moraliste !
  -- Sans doute, r&pliqua A car non seulement nous avons besoin d'&tre bien servis pour r&ussir, mais encore pour ne pas & car, en cas d'&chec, il y va de la t&te, non pas pour les laquais...
  -- Plus bas, Aramis ! dit Athos.
  -- C'est juste, non pas pour les laquais, reprit Aramis, mais pour le ma tre, et m&me pour les ma tres ! Nos valets nous sont-ils assez d&vou&s pour risquer leur vie pour nous ? Non.
  -- Ma foi, dit d'Artagnan, je r&pondrais presque de Planchet, moi.
  -- Eh bien, mon cher ami, ajoutez & son d&vouement naturel une bonne somme qui lui donne quelque aisance, et alors, au lieu d'en r&pondre une fois, r&pondez-en deux.
  -- Eh ! bon Dieu ! vous serez tromp&s tout de m&me, dit Athos, qui &tait optimiste quand il s'agissait des choses, et pessimiste quand il s'agissait des hommes. Ils promettront tout pour avoir de l'argent, et en chemin la peur les emp&chera d'agir. Une fois pris, serr&s, ils avoueront. Que diable ! nous ne sommes pas des enfants ! Pour aller en Angleterre (Athos baissa la voix), il faut traverser toute la France, sem&e d'espions et de cr& il faut une passe pour s' il faut savoir l'anglais pour demander son chemin & Londres. Tenez, je vois la chose bien difficile.
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  -- Mais point du tout, dit d'Artagnan, qui tenait fort & ce que la chose s' je la vois facile, au contraire, moi. Il va sans dire, parbleu ! que si l'on &crit & Lord de Winter des choses par-dessus les maisons, des horreurs du cardinal...
  -- Plus bas ! dit Athos.
  -- Des intrigues et des secrets d'Etat, continua d'Artagnan en se conformant & la recommandation, il va sans dire que nous serons tous rou& mais, pour Dieu, n'oubliez pas, comme vous l'avez dit vous-m&me, Athos, que nous lui &crivons pour que nous lui &crivons & cette seule fin qu'il mette Milady, d&s son arriv&e & Londres, hors d'&tat de nous nuire. Je lui &crirai donc une lettre & peu pr&s en ces termes :
  -- Voyons, dit Aramis, en prenant par avance un visage de critique.
  -- & Monsieur et cher ami... &
  -- Ah ! cher ami, & un Anglais, interrompit A bien commenc& ! bravo, d'Artagnan ! Rien qu'avec ce mot-l& vous serez &cartel&, au lieu d'&tre rou& vif.
  -- Eh bien, je dirai donc & Monsieur &, tout court.
  -- Vous pouvez m&me dire & Milord &, reprit Athos, qui tenait fort aux convenances.
  -- & Milord, vous souvient-il du petit enclos aux ch&vres du Luxembourg ? &
  -- Bon ! le Luxembourg & pr&sent ! On croira que c'est une allusion & la reine m&re ! Voil& qui est ing&nieux, dit Athos.
  -- Eh bien, nous mettrons tout simplement : & Milord, vous souvient-il de certain petit enclos o& l'on vous sauva la vie ? &
  -- Mon cher d'Artagnan, dit Athos, vous ne serez jamais qu'un fort mauvais r&dacteur : & O& l'on vous sauva la vie ! & Fi donc ! ce n'est pas digne. On ne rappelle pas ces services-l& & un galant homme. Bienfait reproch&, offense faite.
  -- Ah ! mon cher, dit d'Artagnan, vous &tes insupportable, et s'il faut &crire sous votre censure, ma foi, j'y renonce.
  -- Et vous faites bien. Maniez le mousquet et l'&p&e, mon cher, vous vous tirez galamment mais passez la plume & M. l'abb&, cela le regarde.
  -- Ah ! oui, au fait, dit Porthos, passez la plume & Aramis, qui &crit des th&ses en latin, lui.
  -- Eh bien soit ! dit d'Artagnan, r&digez-nous cette note, A mais, de par notre Saint-P&re le pape ! tenez-vous serr&, car je vous &pluche & mon tour, je vous en pr&viens.
  -- Je ne demande pas mieux, dit Aramis avec cette na ve confiance que tout po&te a en lui-m& mais qu'on me mette au courant : j'ai bien ou dire, de-ci, de-l&, que cette belle-soeur &tait une coquine, j'en ai m&me acquis la preuve en &coutant sa conversation avec le cardinal.
  -- Plus bas donc, sacrebleu ! dit Athos.
  -- Mais, continua Aramis, le d&tail m'&chappe.
  -- Et & moi aussi & , dit Porthos.
  D'Artagnan et Athos se regard&rent quelque temps en silence. Enfin Athos, apr&s s'&tre recueilli, et en devenant plus pale encore qu'il n'&tait de coutume, fit un signe d'adh&sion, d'Artagnan comprit qu'il pouvait parler.
  & Eh bien, voici ce qu'il y a & dire, reprit d'Artagnan : & Milord, votre belle-soeur est une sc&l&rate, qui a voulu vous faire tuer pour h&riter de vous. Mais elle ne pouvait &pouser votre fr&re, &tant d&j& mari&e en France, et ayant &t&... &
  D'Artagnan s'arr&ta comme s'il cherchait le mot, en regardant Athos.
  & Chass&e par son mari, dit Athos.
  -- Parce qu'elle avait &t& marqu&e, continua d'Artagnan.
  -- Bah ! s'&cria Porthos, impossible ! elle a voulu faire tuer son beau- fr&re ?
  -- Oui.
  -- Elle &tait mari&e ? demanda Aramis.
  -- Oui.
  -- Et son mari s'est aper u qu'elle avait, une fleur de lys sur l'&paule ? s'&cria Porthos.
  -- Oui. &
  Ces trois oui avaient &t& dits par Athos, chacun avec une intonation plus sombre.
  & Et qui l'a vue, cette fleur de lys ? demanda Aramis.
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  -- D'Artagnan et moi, ou plut t, pour observer l'ordre chronologique, moi et d'Artagnan, r&pondit Athos.
  -- Et le mari de cette affreuse cr&ature vit encore ? dit Aramis.
  -- Il vit encore.
  -- Vous en &tes s r ?
  -- J'en suis s r. &
  Il y eut un instant de froid silence, pendant lequel chacun se sentit impressionn& selon sa nature.
  & Cette fois, reprit Athos, interrompant le premier le silence, d'Artagnan nous a donn& un excellent programme, et c'est cela qu'il faut &crire d'abord.
  -- Diable ! vous avez raison, Athos, reprit Aramis, et la r&daction est &pineuse. M. le chancelier lui-m&me serait embarrass& pour r&diger une &p tre de cette force, et cependant M. le chancelier r&dige tr&s agr&ablement un proc&s-verbal. N'importe ! taisez-vous, j'&cris. &
  Aramis en effet prit la plume, r&fl&chit quelques instants, se mit & &crire huit ou dix lignes d'une charmante petite &criture de femme, puis, d'une voix douce et lente, comme si chaque mot e t &t& scrupuleusement pes&, il lut ce qui suit :
  & Milord,
  & La personne qui vous &crit ces quelques lignes a eu l'honneur de croiser l'&p&e avec vous dans un petit enclos de la rue d'Enfer. Comme vous avez bien voulu, depuis, vous dire plusieurs fois l'ami de cette personne, elle vous doit de reconna tre cette amiti& par un bon avis. Deux fois vous avez failli &tre victime d'une proche parente que vous croyez votre h&riti&re, parce que vous ignorez qu'avant de contracter mariage en Angleterre, elle &tait d&j& mari&e en France. Mais, la troisi&me fois, qui est celle-ci, vous pouvez y succomber. Votre parente est partie de La Rochelle pour l'Angleterre pendant la nuit. Surveillez son arriv&e, car elle a de grands et terribles projets. Si vous tenez absolument & savoir ce dont elle est capable, lisez son pass& sur son &paule gauche. &
  & Eh bien, voil& qui est & merveille, dit Athos, et vous avez une plume de secr&taire d'Etat, mon cher Aramis. Lord de Winter fera bonne garde maintenant, si toutefois l' et tombat-il aux mains de Son Eminence elle-m&me, nous ne saurions &tre compromis. Mais comme le valet qui partira pourrait nous faire accroire qu'il a &t& & Londres et s'arr&ter & Chatellerault, ne lui donnons avec la lettre que la moiti& de la somme en lui promettant l'autre moiti& en &change de la r&ponse. Avez-vous le diamant ? continua Athos.
  & J'ai mieux que cela, j'ai la somme. &
  Et d'Artagnan jeta le sac sur la table : au son de l'or, Aramis leva les yeux. P quant & Athos, il resta impassible.
  & Combien dans ce petit sac ? dit-il.
  -- Sept mille livres en louis de douze francs.
  -- Sept mille livres ! s'&cria Porthos, ce mauvais petit diamant valait sept mille livres ?
  -- Il para t, dit Athos, puisque les voil& ; je ne pr&sume pas que notre ami d'Artagnan y ait mis du sien.
  -- Mais, Messieurs, dans tout cela, dit d'Artagnan, nous ne pensons pas & la reine. Soignons un peu la sant& de son cher Buckingham. C'est le moins que nous lui devions.
  -- C'est juste, dit Athos, mais ceci regarde Aramis.
  -- Eh bien, r&pondit celui-ci en rougissant, que faut-il que je fasse ?
  -- Mais, r&pliqua Athos, c'est tout simple : r&diger une seconde lettre pour cette adroite personne qui habite Tours. &
  Aramis reprit la plume, se mit & r&fl&chir de nouveau, et &crivit les lignes suivantes, qu'il soumit & l'instant m&me & l'approbation de ses amis :
  & Ma ch&re cousine... &
  & Ah ! dit Athos, cette personne adroite est votre parente !
  -- Cousine germaine, dit Aramis.
  -- Va donc pour cousine ! &
  Aramis continua :
  & Ma ch&re cousine, Son Eminence le cardinal, que Dieu conserve pour le bonheur de la France et la confusion des ennemis du royaume, est sur le point d'en finir avec les rebelles h&r&tiques de La Rochelle : il est probable que le secours de la flotte anglaise n'arrivera pas m&me j'oserai m&me dire que je suis certain que M. de Buckingham sera emp&ch& de partir par quelque grand &v&nement. Son Eminence est le plus illustre politique des temps pass&s, du temps pr&sent et probablement des temps & venir. Il &teindrait le soleil si le soleil le g&nait. Donnez ces heureuses nouvelles & votre soeur, ma ch&re cousine. J'ai r&v& que cet Anglais maudit &tait mort. Je ne puis me rappeler si c'&tait par le f seulement ce dont je suis s r, c'est que j'ai r&v& qu'il &tait mort, et, vous le savez, mes r&ves ne me trompent jamais. Assurez-vous donc de me voir revenir bient t. &
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  & A merveille ! s'&cria Athos, vous &tes le roi des po& mon cher Aramis, vous parlez comme l'Apocalypse et vous &tes vrai comme l'Evangile. Il ne vous reste maintenant que l'adresse & mettre sur cette lettre.
  -- C'est bien facile & , dit Aramis.
  Il plia coquettement la lettre, la reprit et &crivit :
  & A Mademoiselle Marie Michon, ling&re & Tours. &
  Les trois amis se regard&rent en riant : ils &taient pris.
  & Maintenant, dit Aramis, vous comprenez, Messieurs, que Bazin seul peut porter cette lettre & T ma cousine ne conna t que Bazin et n'a confiance qu'en lui : tout autre ferait &chouer l'affaire. D'ailleurs Bazin est
Bazin a lu l'histoire, Messieurs, il sait que Sixte Quint est devenu pape apr&s avoir gard& Eh bien, comme il compte se mettre d'Eglise en m&me temps que moi, il ne d&sesp&re pas & son tour de devenir pape ou tout au moins cardinal : vous comprenez qu'un homme qui a de pareilles vis&es ne se laissera pas prendre, ou, s'il est pris, subira le martyre plut t que de parler.
  -- Bien, bien, dit d'Artagnan, je vous passe de grand coeur B mais passez-moi Planchet : Milady l'a fait jeter & la porte, certain jour, avec f or Planchet a bonne m&moire, et, je vous en r&ponds, s'il peut supposer une vengeance possible, il se fera plut t &chiner que d'y renoncer. Si vos affaires de Tours sont vos affaires, Aramis, celles de Londres sont les miennes. Je prie donc qu'on choisisse Planchet, lequel d'ailleurs a d&j& &t& & Londres avec moi et sait dire tr&s correctement : London, sir, if you please et my master lord d'A avec cela soyez tranquilles, il fera son chemin en allant et en revenant.
  -- En ce cas, dit Athos, il faut que Planchet re oive sept cents livres pour aller et sept cents livres pour revenir, et Bazin, trois cents livres pour aller et trois cents
cela r&duira la somme & nous prendrons mille livres chacun pour les employer comme bon nous semblera, et nous laisserons un fond de mille livres que gardera l'abb& pour les cas extraordinaires ou les besoins communs. Cela vous va-t-il ?
  -- Mon cher Athos, dit Aramis, vous parlez comme Nestor, qui &tait, comme chacun sait, le plus sage des Grecs.
  -- Eh bien, c'est dit, reprit Athos, Planchet et B & tout prendre, je ne suis pas fach& de conserver Grimaud : il est accoutum& & mes fa ons et j' la journ&e d'hier a d&j& d l'&branler, ce voyage le perdrait. &
  On fit venir Planchet, et on lui don il avait &t& pr&venu d&j& par d'Artagnan, qui, du premier coup, lui avait annonc& la gloire, ensuite l'argent, puis le danger.
  & Je porterai la lettre dans le parement de mon habit, dit Planchet, et je l'avalerai si l'on me prend.
  -- Mais alors tu ne pourras pas faire la commission, dit d'Artagnan.
  -- Vous m'en donnerez ce soir une copie que je saurai par coeur demain. &
  D'Artagnan regarda ses amis comme pour leur dire :
  & Eh bien, que vous avais-je promis ? &
  & Maintenant, continua-t-il en s'adressant & Planchet, tu as huit jours pour arriver pr&s de Lord de Winter, tu as huit autres jours pour revenir ici,
si le seizi&me jour de ton d&part, & huit heures du soir, tu n'es pas arriv&, pas d'argent, f t-il huit heures cinq minutes.
  -- Alors, Monsieur, dit Planchet, achetez-moi une montre.
  -- Prends celle-ci, dit Athos, en lui donnant la sienne avec une insouciante g&n&rosit&, et sois brave gar on. Songe que, si tu parles, si tu bavardes, si tu flanes, tu fais couper le cou & ton ma tre, qui a si grande confiance dans ta fid&lit& qu'il nous a r&pondu de toi. Mais songe aussi que s'il arrive, par ta faute, malheur & d'Artagnan, je te retrouverai partout, et ce sera pour t'ouvrir le ventre.
  -- Oh ! Monsieur ! dit Planchet, humili& du soup on et surtout effray& de l'air calme du mousquetaire.
  -- Et moi, dit Porthos en roulant ses gros yeux, songe que je t'&corche vif.
  -- Ah ! Monsieur !
  -- Et moi, continua Aramis de sa voix douce et m&lodieuse, songe que je te br le & petit feu comme un sauvage.
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  -- Ah ! Monsieur ! &
  Et Planchet se mit & nous n'oserions dire si ce fut de terreur, & cause des menaces qui lui &taient faites, ou d'attendrissement de voir quatre amis si &troitement unis.
  D'Artagnan lui prit la main, et l'embrassa.
  & Vois-tu, Planchet, lui dit-il, ces Messieurs te disent tout cela par tendresse pour moi, mais au fond ils t'aiment.
  -- Ah ! Monsieur ! dit Planchet, ou je r&ussirai, ou l'on m me coupat-on en quatre, soyez convaincu qu'il n'y a pas un morceau qui parlera. &
  Il fut d&cid& que Planchet partirait le lendemain & huit heures du matin, afin, comme il l'avait dit, qu'il p t, pendant la nuit, apprendre la lettre par coeur. Il gagna juste douze heures & il devait &tre revenu le seizi&me jour, & huit heures du soir.
  Le matin, au moment o& il allait monter & cheval, d'Artagnan, qui se sentait au fond du coeur un faible pour le duc, prit Planchet & part.
  & Ecoute, lui dit-il, quand tu auras remis la lettre & Lord de Winter et qu'il l'aura lue, tu lui diras encore : & Veillez sur Sa Grace Lord Buckingham, car on veut l'assassiner. & Mais ceci, Planchet, vois-tu, c'est si grave et si important, que je n'ai pas m&me voulu avouer & mes amis que je te confierais ce secret, et que pour une commission de capitaine je ne voudrais pas te l'&crire.
  -- Soyez tranquille, Monsieur, dit Planchet, vous verrez si l'on peut compter sur moi. &
  Et mont& sur un excellent cheval, qu'il devait quitter & vingt lieues de l& pour prendre la poste, Planchet partit au galop, le coeur un peu serr& par la triple promesse que lui avaient faite les mousquetaires, mais du reste dans les meilleures dispositions du monde.
  Bazin partit le lendemain matin pour Tours, et eut huit jours pour faire sa commission.
  Les quatre amis, pendant toute la dur&e de ces deux absences, avaient, comme on le comprend bien, plus que jamais l'oeil au guet, le nez au vent et l'oreille aux &coutes. Leurs journ&es se passaient & essayer de surprendre ce qu'on disait, & guetter les allures du cardinal et & flairer les courriers qui arrivaient. Plus d'une fois un tremblement insurmontable les prit, lorsqu'on les appela pour quelque service inattendu. Ils avaient d'ailleurs & se garder pour leur propre s ret& ; Milady &tait un fant me qui, lorsqu'il &tait apparu une fois aux gens, ne les laissait pas dormir tranquillement.
  Le matin du huiti&me jour, Bazin, frais comme toujours et souriant selon son habitude, entra dans le cabaret du Parpaillot, comme les quatre amis &taient en train de d&jeuner, en disant, selon la convention arr&t&e :
  & Monsieur Aramis, voici la r&ponse de votre cousine. &
  Les quatre amis &chang&rent un coup d'oeil joyeux : la moiti& de la besogne & il est vrai que c'&tait la plus courte et la plus facile.
  Aramis prit, en rougissant malgr& lui, la lettre, qui &tait d'une &criture grossi&re et sans orthographe.
  & Bon Dieu ! s'&cria-t-il en riant, d&cid&ment j'en d&sesp& jamais cette pauvre Michon n'&crira comme M. de Voiture.
  -- Qu'est-ce que cela feut dire, cette baufre Migeon ? demanda le Suisse, qui &tait en train de causer avec les quatre amis quand la lettre &tait arriv&e.
  -- Oh ! mon Dieu ! moins que rien, dit Aramis, une petite ling&re charmante que j'aimais fort et & qui j'ai demand& quelques lignes de sa main en mani&re de souvenir.
  -- Dutieu ! dit le S zi zella il &tre auzi grante tame que son l'&gridure, fous l'&tre en ponne fordune, mon gamarate ! &
  Aramis lut la lettre et la passa & Athos.
  & Voyez donc ce qu'elle m'&crit, Athos & , dit-il.
  Athos jeta un coup d'oeil sur l'&p tre, et, pour faire &vanouir tous les soup ons qui auraient pu na tre, lut tout haut :
  & Mon cousin, ma soeur et moi devinons tr&s bien les r&ves, et nous en avons m&m mais du v tre, on pourra dire, je l'esp&re, tout songe est mensonge. Adieu ! portez-vous bien, et faites que de temps en temps nous entendions parler de vous.
  & AGLAE MICHON. &
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  & Et de quel r&ve parle-t-elle ? demanda le dragon, qui s'&tait approch& pendant la lecture.
  -- Foui, te quel r&fe ? dit le Suisse.
  -- Eh ! pardieu ! dit Aramis, c'est tout simple, d'un r&ve que j'ai fait et que je lui ai racont&.
  -- Oh ! foui, par Tieu ! c'&tre tout simple de ragonter son r& mais moi je ne r&fe jamais.
  -- Vous &tes fort heureux, dit Athos en se levant, et je voudrais bien pouvoir en dire autant que vous !
  -- Chamais ! reprit le Suisse, enchant& qu'un homme comme Athos lui enviat quelque chose, chamais ! chamais ! &
  D'Artagnan, voyant qu'Athos se levait, en fit autant, prit son bras, et sortit.
  Porthos et Aramis rest&rent pour faire face aux quolibets du dragon et du Suisse.
  Quant & Bazin, il s'alla coucher sur
et comme il avait plus d'imagination que le Suisse, il r&va que M. Aramis, devenu pape, le coiffait d'un chapeau de cardinal.
  Mais, comme nous l'avons dit, Bazin n'avait, par son heureux retour, enlev& qu'une partie de l'inqui&tude qui aiguillonnait les quatre amis. Les jours de l'attente sont longs, et d'Artagnan surtout aurait pari& que les jours avaient maintenant quarante-huit heures. Il oubliait les lenteurs oblig&es de la navigation, il s'exag&rait la puissance de Milady. Il pr&tait & cette femme, qui lui apparaissait pareille & un d&mon, des auxiliaires sur il s'imaginait, au moindre bruit, qu'on venait l'arr&ter, et qu'on ramenait Planchet pour le confronter avec lui et ses amis. Il y a plus : sa confiance autrefois si grande dans le digne Picard diminuait de jour en jour. Cette inqui&tude &tait si grande, qu'elle gagnait Porthos et Aramis. Il n'y avait qu'Athos qui demeurat impassible, comme si aucun danger ne s'agitait autour de lui, et qu'il respirat son atmosph&re quotidienne.
  Le seizi&me jour surtout, ces signes d'agitation &taient si visibles chez d'Artagnan et ses deux amis, qu'ils ne pouvaient rester en place, et qu'ils erraient comme des ombres sur le chemin par lequel devait revenir Planchet.
  & Vraiment, leur disait Athos, vous n'&tes pas des hommes, mais des enfants, pour qu'une femme vous fasse si grand-peur ! Et de quoi s'agit-il, apr&s tout ? D'&tre emprisonn&s ! Eh bien, mais on nous tirera de prison : on en a bien retir& Mme Bonacieux. D'&tre d&capit&s ? Mais tous les jours, dans la tranch&e, nous allons joyeusement nous exposer & pis que cela, car un boulet peut nous casser la jambe, et je suis convaincu qu'un chirurgien nous fait plus souffrir en nous coupant la cuisse qu'un bourreau en nous coupant la t&te. Demeur dans deux heures, dans quatre, dans six heures, au plus tard, Planchet sera ici : il a promis d'y &tre, et moi j'ai tr&s grande foi aux promesses de Planchet, qui m'a l'air d'un fort brave gar on.
  -- Mais s'il n'arrive pas ? dit d'Artagnan.
  -- Eh bien, s'il n'arrive pas, c'est qu'il aura &t& retard&, voil& tout. Il peut &tre tomb& de cheval, il peut avoir fait une cabriole par-dessus le pont, il peut avoir couru si vite qu'il en ait attrap& une fluxion de poitrine. Eh ! Messieurs ! faisons donc la part des &v&nements. La vie est un chapelet de petites mis&res que le philosophe &gr&ne en riant. Soyez philosophes comme moi, Messieurs, mettez-vous & rien ne fait para tre l'avenir couleur de rose comme de le regarder & travers un verre de chambertin.
  -- C'est fort bien, r&pondit d'A mais je suis las d'avoir & craindre, en buvant frais, que le vin ne sorte de la cave de Milady.
  -- Vous &tes bien difficile, dit Athos, une si belle femme !
  -- Une femme de marque ! & dit Porthos avec son gros rire.
  Athos tressaillit, passa la main sur son front pour en essuyer la sueur, et se leva & son tour avec un mouvement nerveux qu'il ne put r&primer.
  Le jour s'&coula cependant, et le soir vint plus lentement, les buvettes s'em Athos, qui avait empoch& sa part du diamant, ne quittait plus le Parpaillot. Il avait trouv& dans M. de Busigny, qui, au reste, leur avait donn& un d ner magnifique, un partner digne de lui. Ils jouaient donc ensemble, comme d'habitude, quand sept heures sonn&rent : on entendit passer les patrouilles qui allaient & sept heures et demie la retraite sonna.
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  & Nous sommes perdus, dit d'Artagnan & l'oreille d'Athos.
  -- Vous voulez dire que nous avons perdu, dit tranquillement Athos en tirant quatre pistoles de sa poche et en les jetant sur la table. Allons, Messieurs, continua-t-il, on bat la retraite, allons nous coucher. &
  Et Athos sortit du Parpaillot suivi de d'Artagnan. Aramis venait derri&re donnant le bras & Porthos. Aramis machonnait des vers, et Porthos s'arrachait de temps en temps quelques poils de moustache en signe de d&sespoir.
  Mais voil& que tout & coup, dans l'obscurit&, une ombre se dessine, dont la forme est famili&re & d'Artagnan, et qu'une voix bien connue lui dit :
  & Monsieur, je vous apporte votre manteau, car il fait frais ce soir.
  -- Planchet ! s'&cria d'Artagnan, ivre de joie.
  -- Planchet ! r&p&t&rent Porthos et Aramis.
  -- Eh bien, oui, Planchet, dit Athos, qu'y a-t-il d'&tonnant & cela ? Il avait promis d'&tre de retour & huit heures, et voil& les huit heures qui sonnent. Bravo ! Planchet, vous &tes un gar on de parole, et si jamais vous quittez votre ma tre, je vous garde une place & mon service.
  -- Oh ! non, jamais, dit Planchet, jamais je ne quitterai M. d'Artagnan. &
  En m&me temps d'Artagnan sentit que Planchet lui glissait un billet dans la main.
  D'Artagnan avait grande envie d'embrasser Planchet au retour comme il l'avait embrass& au d& mais il eut peur que cette marque d'effusion, donn&e & son laquais en pleine rue, ne par t extraordinaire & quelque passant, et il se contint.
  & J'ai le billet, dit-il & Athos et & ses amis.
  -- C'est bien, dit Athos, entrons chez nous, et nous le lirons. &
  Le billet br lait la main de d'Artagnan : il v mais Athos lui prit le bras et le passa sous le sien, et force fut au jeune homme de r&gler sa course sur celle de son ami.
  Enfin on entra dans la tente, on alluma une lampe, et tandis que Planchet se tenait sur la porte pour que les quatre amis ne fussent pas surpris, d'Artagnan, d'une main tremblante, brisa le cachet et ouvrit la lettre tant attendue.
  Elle contenait une demi-ligne, d'une &criture toute britannique et d'une concision toute spartiate :
  & Thank you, be easy . &
  Ce qui voulait dire :
  & Merci, soyez tranquille. &
  Athos prit la lettre des mains de d'Artagnan, l'approcha de la lampe, y mit le feu, et ne la lacha point qu'elle ne f t r&duite en cendres.
  Puis appelant Planchet :
  & Maintenant, mon gar on, lui dit-il, tu peux r&clamer tes sept cents livres, mais tu ne risquais pas grand-chose avec un billet comme celui- l&.
  -- Ce n'est pas faute que j'aie invent& bien des moyens de le serrer, dit Planchet.
  -- Eh bien, dit d'Artagnan, conte-nous cela.
  -- Dame ! c'est bien long, Monsieur.
  -- Tu as raison, Planchet, dit A d'ailleurs la retraite est battue, et nous serions remarqu&s en gardant de la lumi&re plus longtemps que les autres.
  -- Soit, dit d'Artagnan, couchons-nous. Dors bien, Planchet !
  -- Ma foi, Monsieur ! ce sera la premi&re fois depuis seize jours.
  -- Et moi aussi ! dit d'Artagnan.
  -- Et moi aussi ! r&p&ta Porthos.
  -- Et moi aussi ! r&p&ta Aramis.
  -- Eh bien, voulez-vous que je vous avoue la v&rit& ? et moi aussi ! & dit Athos.
(编辑:何佩琦)
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