il faut vll nous fautentrai...

Didon--Acte I
ACTE PREMIER
SCENE PREMIERE
Iarbe, Madherbal
Rev oui, c' est moi qui t' embrasse,
Et qui cherche en ces lieux la fin de ma disgr&ce.
Qu' il est doux pour un roi de revoir un ami !
Je vous ai reconnu, seigneur, et j' ai fr&mi.
Iarbe sur ces bords ! Iarbe dans Carthage !
Vous, ce roi si vant& d' un peuple encor sauvage,
Qui menace nos murs de la flamme et du fer !
Vous, h&ros de l' Afrique et fils de Jupiter !
Quel important besoin, ou quel malheur extr&me
Vous fait quitter ici l' &clat du diad&me,
Et pourquoi...
Iarbe [l' interrompant]
Trop souvent mes ministres confus
Ont de ta jeune reine essuy& les refus.
J' ai su dissimuler la fureur qui m'
Et, contraignant encor mon d&pit l&gitime,
Je viens sous le faux nom de mes ambassadeurs,
De cette cour nouvelle &tudier les moeurs,
De ses premiers d&dains lui demander justice,
Menacer, joindre enfin la force & l' artifice...
Que sais-je ? N' &couter qu' un transport amoureux,
Me d&couvrir moi-m&me et d&clarer
Vos feux ! ... qu' ai-je entendu ? Quoi ! Vous aimez la
Dans sa cour, & ses pieds l' amour seul vous am&ne
Vous, seigneur ?
Je t' &tonne, et j' en rougis. Apprends
De mon malheureux sort les progr&s diff&rents.
Jadis, par mon a&eul exclus de la couronne,
Avant que le destin me rappel&t au tr&ne,
Tu sais que, d&guisant ma naissance et mon nom,
J' allai fixer mes pas & la cour de Sidon.
A toi seul en ces lieux je me fis reconna&tre,
Je te vis d&tester les crimes de ton ma&tre
Je crus que je pouvais me livrer & ta foi.
L' &pouvante r&gnait dans le palais du
On y pleurait encor le tr&pas de Sich&e.
A son &poux Didon pour jamais arrach&e
Coulait dans les ennuis ses jours infortun&s.
J ses beaux yeux, aux larmes condamn&s,
Me soumirent sans peine au pouvoir de leurs charmes :
J' osai former l' espoir de calmer ses alarmes.
Contre Pygmalion je voulais la servir.
A ta reine en secret j' allais me d&couvrir :
Rien ne m' arr&tait plus, lorsque sa prompte fuite
Rompit tous les projets de mon &me s&duite.
Quelle fut ma tristesse ou plut&t ma fureur !
Tu voulus vainement p&n&trer dans mon coeur.
Indign& des forfaits d' un tyran sanguinaire,
J' abandonnai sa cour affreuse et solitaire,
Et portai mes regrets, mes transports violents
Jusqu' aux sources du Nil et sous des cieux br&lants.
Apr&s quatre ans entiers, l' auteur de mes mis&res
Me rendit par sa mort le sceptre de mes p&res.
Je passai de l' exil sur le tr&ne des rois.
Je crus que ma raison reprendrait tous ses droits,
Que de mes mouvements la gloire enfin ma&tresse
Saurait bien triompher d' un reste de faiblesse,
Et que les soins cuisants d' un malheureux amour
Respecteraient le tr&ne et fuiraient de ma cour.
Bient&t un bruit confus, alarmant tous nos princes,
R&pand avec terreur au fond de leurs provinces,
Que d' un peuple &tranger, arriv& dans
nos ports,
Les murs de jour en jour s' &l&vent sur
ces bords.
J' apprends que, de son fr&re &vitant la
Didon veut s' emparer des c&tes de Lybie...
Qu' un amour mal &teint se rallume ais&ment
Le mien reprend sa force et cro&t & tout
Dans ce nouveau transport, je me flatte, j' esp&re
Qu' au milieu de l' Afrique une reine &trang&re
Ne rejettera point le secours et la main
D' un roi, le plus puissant de l' empire africain.
Par mes ambassadeurs j' offre cette alliance...
Projets mal concert&s ! Inutile esp&rance
Ses refus, color&s de frivoles raisons,
Deux fois m' ont accabl& des plus sanglants affronts
Je veux, tel est l' amour qui m' aveugle et m' entra&ne,
Tenter moi-m&me encor cette superbe reine.
Tout pr&ts & se montrer, mes soldats, mes
Couvriront autour d' elle et la terre et les eaux.
L' am la haine peut les suivre.
Dans ce doute mortel je ne saurais plus vivre :
Des refus de Didon j' ai trop long-temps g&mi
Aujourd' hui son amant, demain son ennemi.
Voil& donc d' un grand roi toute la politique !
Ses fureurs vont r&gler le destin de l' Afrique
Il menace, il g&mit : des pleurs mouillent ses
Iarbe meurt d' amour... et ma reine... grands dieux !
Que dans le coeur des rois vous mettez de faiblesse !
Ah ! Ne succombez pas sous le trait qui vous blesse.
Un autre flatterait l' erreur o& je vous vois:
Seigneur, fuyez la reine.
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Ach& explique-toi.
Rien n' est & m&nager quand les maux sont
Ach&ve, Madherbal. Dis-moi tout, si tu m' aimes.
Que ne suis-je en ces lieux ce qu' autrefois j' y fus
Vous ne formeriez point de voeux superflus.
Depuis plus de trois ans sorti de ma patrie,
J' ai quitt&, pour Didon, l' heureuse Ph&nicie.
Instruit que, sans rel&che, en butte au noir courroux
Du tyran qui versa le sang de son &poux,
Elle venait aux bords o& le destin l' exile,
Contre un fr&re cruel mendier un asile,
Je courus, je craignis pour ses jours menac&s.
La reine, dans ses murs & peine encor trac&s,
Re&ut avec transport un serviteur fid&le,
Et de sa confiance elle honora mon z&le.
Mais qu' il faut peu compter sur la faveur des rois !
Un instant d&termine ou renverse leur choix.
Depuis que les Troyens, &chapp&s du naufrage,
Ont cherch& leur asile aux remparts de Carthage,
Didon, qui les rassemble au milieu de sa cour,
D' emplois et de bienfaits les comble chaque jour.
Eux seuls ont chez la reine un accueil favorable.
Ce n' est pas que j' envie un cr&dit peu durable
Je vois en fr&missant ce reste de vaincus
Prolonger nos p&rils, par leur pr&sence
Pour tout dire, on pr&tend qu' une &ternelle
Doit unir, en secret, En&e avec la reine.
Que dis-tu ? Quoi ! La reine... ah ! C' est trop m' outrager.
Je venais la fl& il faut donc me venger.
Les Tyriens eux-m&mes, indign&s contre En&e,
Souffriront & regret ce honteux hym&n&e.
Toi-m&me, verras-tu d' un oeil indiff&rent
Couronner dans ces murs le chef d' un peuple errant ?
Ta chute des Troyens serait bient&t l' ouvrage,
Madherbal : c' est & toi de seconder ma rage.
Moi, seigneur, moi rebelle ! ... ah ! J' en fr&mis
d' horreur ! ...
Mais il faut excuser l' amour et sa fureur.
Fall&t-il sur moi seul attirer la temp&te,
Et duss&-je payer mes discours de ma t&te,
Je parlerai, et peut-&tre ma voix
Aura-t-elle au conseil encore quelque poids.
La reine & vos d&sirs ne peut trop t&t
je le vois, je le pense, et j' oserai le dire.
Mais si de Madherbal le z&le parle en vain,
Si l' &tranger l' emporte, et s' il l' &pouse
N' attendez rien, malgr& votre douleur mortelle,
D' un sujet, d' un ministre & ses devoirs fid&le.
Jamais flatteur, toujours pr&t & leur ob&ir,
Je sais parler aux rois, mais non pas les trahir...
On ouvre... rappelez toute votre prudence,
Et forcez votre amour & garder le silence.
Didon, Iarbe, Madherbal, Elise, Barc&, suite de
Didon [dans le fond]
Reine, j' apporte ici les voeux d' un souverain.
Iarbe, par ma voix, vous
Et si, sans affecter une audace trop vaine,
Un sujet peut vanter les attraits d' une reine,
Du roi qui me choisit heureux ambassadeur,
Je puis, en vous voyant, vous promettre son coeur.
Pour un hymen si beau, tout parle, tout vous presse.
De nos vastes &tats souveraine ma&tresse,
En impuissants efforts, en murmures jaloux,
Laissez de votre fr&re &clater le courroux.
Qu' il redoute, lui-m&me, une soeur outrag&e,
Qui n' a qu' & dire un mot, et qui sera veng&e.
Au nom d' Iarbe seul vos ennemis tremblants
Respecteront vos murs encore chancelants.
Lui seul peut d&sormais assurer votre empire.
Terminez, grande reine, un hymen qu' il d&sire,
Et que toute l' Afrique, instruite de son choix,
Adore vos attraits et ch&risse vos lois.
Lorsque, du sort barbare innocente victime,
J' ai fui loin de l' Asie un fr&re qui m' opprime,
Je ne m' attendois pas qu' un fils du roi des dieux
Voul&t m' associer & son rang glorieux.
J j' avouerai que cette pr&f&rence
Exigeait de mon coeur plus de reconnaissance :
Mais, tel est aujourd' hui l' effet de mon malheur,
Didon ne peut r&pondre & cet exc&s
d' honneur.
Qu' importe & votre roi l' hymen d' une &trang&re
Faut-il que mes refus excitent sa col&re ?
Sauver mes jours proscrits, rendre heureux mes sujets,
Avec les rois voisins entretenir la paix,
C' est tout ce que j' esp&re, ou que j' ose pr&tendre.
Un jour mes successeurs pourron
C' en est assez pour moi : mais je ne r&gne pas
Pour donner l&chement un ma&tre &
mes &tats.
Vos &tats ? ... mais, enfin, puisqu' il faut vous
Madame, dans quels lieux fondez-vous un empire ?
Ce roi qui vous recherche, et que vous d&daignez,
Vous demande aujourd' hui de quel droit vous r&gnez.
Ce rivage et ce port, compris dans la Lybie,
Ont ob&i long-temps aux rois de G&tulie.
Les Tyriens et vous n' ont pu les occuper,
Sans les tenir d' Iarbe, ou sans les usurper.
Ce discours t&m&raire a de quoi me surprendre
Vous abusez du rang qui me force & l' entendre.
Ministre audacieux, sachez que votre roi,
Sans doute, est mon &gal mais ne peut rien sur
Par d' &tranges hauteurs ce monarque s' explique
Pr&tend-il disposer des tr&nes de l' Afrique
Eh ! Quel droit plus qu' un autre a-t-il de commander
Les empires sont dus & qui sait les fonder.
Cependant, quelle haine, ou quelle m&fiance
Armerait contre moi votre injuste vengeance ?
De quoi vous plaignez-vous, et quel crime ont commis
D' infortun&s soldats & mes ordres soumis
Ont-ils troubl& la paix de vos climats st&riles
Ont-ils br&l& vos champs et menac&
vos villes ?
Que dis-je ? Ce rivage o& les vents et les eaux,
D' accord avec les dieux, ont pouss& mes vaisseaux
Ces bords inhabit&s, ces campagnes d&sertes
Que sans nous la moisson n' aura
Des sables, des torrents et des monts escarp&s,
Voil& donc ces pays, ces &tats usurp&s
Mais devrais-je, & vos yeux, rabaissant ma couronne,
Justifier le rang que le destin me donne ?
Les rois, comme les dieux, sont au-dessus des lois.
Je r& il n' est plus temps d' examiner mes
Cette fiert& m' apprend ce qu' il faut que je pense.
Ainsi d' un roi vainqueur vous bravez la puissance ?
D&j& pr&te & partir la foudre
est dans ses mains,
Madame. Toutefois, forc& par vos d&dains,
Forc& par son honneur de punir une injure
Qui de tous ses sujets excite le murmure,
S' il pense & se venger, je connais bien son coeur,
Croyez que ses regrets &galent sa fureur.
Mais vous l' votre injuste r&ponse
Ne permet plus...
Didon [l' interrompant]
&&&&&&&&&&&&&&&
J' entends, et vois ce qu' on m' annonce.
Je sais combien les rois doivent &tre irrit&s
D' une paix, d' un hymen trop souvent rejet&s
Un refus est pour eux le signal de la guerre.
Autour de mes remparts ensanglantez la terre :
Iarbe, je le vois, est tout pr&t d' &clater
Je l' attends sans me plaindre et sans le redouter.
Ah ! Je ne sais que trop les raisons... Mais, madame,
Je devrois respecter les secrets de votre &me.
J' en ai trop dit peut-& excusez un sujet
Qu' entra&ne pour son prince un amour indiscret.
Je vous laisse. & vos yeux mon z&le a d&
et j' apprendrai bient&t vos refus & mon
Didon, Madherbal, Elise, Barc&, suite
Didon [& part]
Il faudra donc payer le tribut de mon rang,
Et pour r&gner en paix verser des flots de sang
Affreux destin des rois ! ... mais la gloire l' ordonne...
[& Madherbal]
Vous, ministre guerrier, l' appui de ma couronne,
C' est & vous de pourvoir au salut de l' &tat.
Madame, je r&ponds du peuple et du soldat.
S' ils craignent, c' est pour vous et non pas pour eux-m&mes.
Soumis, avec respect, & vos ordres supr&mes...
Didon [l' interrompant]
Qu' ils m' c' est l& tout mon
Malheur aux souverains ob&is par devoir !
Qu' importe que l' on meure en servant leur querelle,
Si dans le fond des coeurs, la haine &teint le
Autour de nous la guerre
Mes refus sur Carthage attirent ce fl&au :
Que diront mes sujets ?
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Ils combattront, madame...
Mais, puisque vous voulez p&n&trer dans
Lire leurs sentiments et conna&tre leurs voeux,
J' ob&is & ma reine et vais parler pour
Ils pensaient que le noeud d' une auguste alliance
Pouvait seul affermir votre faible puissance,
Vous assurer un tr&ne &lev& par vos
Voyez dans quels climats vous fixent les destins.
Contre les noirs projets de votre injuste fr&re
Pensez-vous que les flots vous servent de barri&re
Les pavillons de Tyr sont les rois de la mer.
Ici les Africains, peuple
Plus loin d' affreux &cueils, des rochers et des
D' un pays inconnu limites effroyables,
De st&riles d&serts, de vastes r&gions
Que l' oeil ardent du jour br&le de ses rayons,
Sont d' &ternels remparts, dans l' &tat
o& nous sommes,
Entre tous vos sujets et le reste des hommes.
Pour mettre en s&ret& votre sceptre et vos
Aux autels de l' hymen implorez du secours.
Votre gloire en d&pend, encor plus que la n&tre.
Au bonheur d' un &poux daignez devoir le v&tre
Daignez au rang supr&me associer un roi.
J' estime vos conseils, autant que je le dois.
Je les ai pr&venus... mais quel choix puis-je
Un h&ros seul, sans doute, est digne de vous plaire.
Les plus grands rois du monde en seraient honor&s.
D' ennemis furieux nous sommes entour&s.
L' &tendart de la guerre et le son des trompettes
Vous avertit assez des p&rils o& vous &tes.
Du moins, que votre &poux ait plus que des a&eux
Qu' il soit, si vous voulez, iss
Mais qu' il ait des soldats, des villes, des provinces.
Votre hymen est brigu& par tant d' illustres princes.
Par leurs ambassadeurs tous vous offrent leurs voeux
C' est r&gner sur les rois que de choisir entr'
Mais choisissez, madame, et qu' un digne hym&n&e
De vos jours opprim&s change la destin&e.
Se peut-il qu' un h&ros, qu' un jeune souverain,
Qu' un fils de Jupiter vous sollicite en vain ?
Didon [l' interrompant]
C' et je rends gr&ce au z&le
D' un ami, d' un ministre et d' un guerrier fid&le.
Je dois r&pondre aux voeux du peuple et de la
Et vous saurez mon choix avant la fin du jour.
[Madherbal sort]
Didon, Elise, Barc&
Didon [& part]
H&las ! Il est &crit avec des traits de
Ce choix tant combattu, ce choix qu' a fait mon &me
Mon malheureux secret n' est que trop d&voil&
Mes yeux et mes soupirs l' ont assez r&v&l&...
[& Elise et & Barc&]
O vous & qui mon coeur s' ouvre avec confiance
Vous dont les soins communs ont form& mon enfance,
Compagnes qui faisiez la douceur de mes jours,
Devant vous & mes pleurs je donne un libre cours.
Eh ! Pourquoi consumer vos beaux jours dans les larmes
Ce triste d&sespoir est-il fait pour vos charmes
Sujette dans l' Asie et reine en ces climats,
Les hommages des rois accompagnent vos pas.
Le choix que vous ferez affermira sans doute
Cet empire naissant que l' Afrique redoute.
Vous pouvez &tre heureuse, et vous versez des pleurs
Qui l' e&t cru que l' amour causerait vos malheurs,
Vous que, depuis la mort de votre &poux Sich&e,
Tant de superbes rois ont en vain recherch&e ?
Echapp& du courroux de Neptune et de Mars,
Un &tranger para& il charme vos regards.
Vous l' aimez aussit&t que le sort vous l' envoie.
Oui, je l' et mon ame est pour jamais la proie
De la divinit& dont il re&ut le jour.
Je reconnais sa m&re & mon funeste amour.
Car ne pr&sumez pas qu' en secret satisfaite,
Votre reine elle-m&me ait h&t& sa
J' ai combattu long-temps, et, dans ces premiers jours,
La mort m&me et l' enfer venaient & mon
Tremblante de frayeur, de remords d&chir&e,
Aux m&nes d' un &poux je me croyois livr&e
Mais ces tristes objets sont enfin disparus.
En&e les remords n' y sont
H&las ! Avec quel art il a su me surprendre !
Chaque instant qu' attach&e au plaisir de l' entendre
J' &coutais le r&cit de ces fameux revers
Qui du nom des Troyens remplissent l' univers,
Malgr& le nouveau trouble &lev&
dans mon ame,
Je prenais pour piti& les transports de ma flamme.
Quelle &tait mon erreur, et qu' il est dangereux
De trop plaindre un h&ros aimable et malheureux
Amour, que sur nos coeurs ton pouvoir est extr&me
M&me apr&s le danger on craint pour ce qu'
on aime...
Je crois voir les combats que j'
Je fr&mis pour En&e et je cours l' arr&ter.
Tant&t sous ces remparts que la Gr&ce environne,
Je le vois affronter les fureurs de B
Je le suis, et des Grecs d&fiant le courroux,
Je pr&tends sur moi seule attirer tous leurs coups.
Mais bient&t sur ses pas je vole &pouvant&e
Dans les murs saccag&s de Troie ensanglant&e.
Tout n' est & mes regards qu' un vaste embrasement
A travers mille feux je cherche mon amant.
Je tremble que du ciel la faveur ralentie
N' abandonne le soin d'
Mes voeux des immortels implorent le secours...
Toutefois, au moment de voir trancher ses jours
Dans ce dernier combat o& l' entra&ne la
Je crains &galement sa mort ou sa victoire.
Je crains que des Troyens relevant tout l' espoir,
Il ne m' &te & jamais le bonheur de le voir...
Ilion, & ton sort mes yeux
Mais pardonne & l' amour qui cause mes alarmes
De ta chute aujourd' hui je rends gr&ces aux dieux,
Puisque c' est & ce prix qu' En&e est en
ces lieux !
Le bonheur de ma reine est to
Mais, puisqu' il faut enfin que votre amour &clate,
Songez & pr&venir le barbare courroux
D' un fr&re qui vous hait et d' un rival jaloux...
Puissent des Phrygiens la force et le courage
Soutenir dignement le destin de Carthage !
Puisse leur alliance...
Didon [l' interrompant]
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Oui, je vais d&clarer
Un hymen que mon coeur ne veut plus diff&rer...
Quoi ! Du rang o& je suis, d&plorable victime,
Faut-il sacrifier un amour l&gitime ?
Et, nourrissant toujours d' ambitieux projets,
Immoler mon repos & de vains int&r&ts
N' ajoutons rien aux soins de la grandeur supr&me
Trop de tourments divers suivent le diad&
Et le destin des rois est assez rigoureux
Sans que l' amour les rende encor plus malheureux !
&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Fin du premier acte句型il&faut的用法 >>法语语法>>法语>>外语爱好者网站
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句型il&faut的用法
作者:法语语法&&&&文章来源:本站原创&&&&点击数:&&&&更新时间:
【语法】---里的faut是动词falloir直陈式现在时的唯一变位。Il faut后接名词、动词原型或虚拟式从句。
Il faut + 名词:需要某物。如Il faut trois ouvriers à cette place,这个岗位需要三个工人。 Il faut + 动词原形:必须做某事。如Il faut refaire le devoir.必须重做作业。 Il faut + 虚拟式从句:必须做某事Il faut qu'elle fasse des efforts.她必须努力。
Il faut实际上是一种对对方的命令,但是比vous devez(动词原型devoir)更缓和、更礼貌,也更符合法国人的语言习惯。它是一个在法语对话里用途非常广的词语。
除了表示命令,il faut也可以表示委婉的猜测。如:Il faut qu'il soit malade pour ne pas être venu à son travail aujourd'hui.他今天没来上班,可能是病了。
在法国人的口语中,il faut常被简化为faut,如"Faut le faire!"(必须去做!)。
http://www.ryedu.net/fy/fyf/57.html
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法语翻译经典品读《Bel ami漂亮朋友》下篇 第三章(十五)
Mais d&s qu'ils furent dans la voiture, il lui saisit la main, et la baisant avec passion:
&Je vous aime, je vous aime. Laissez-moi vous le dire. Je ne vous toucherai pas. Je veux seulement vous r&p&ter que je vous aime.&可是他们刚在车上坐好,杜&洛瓦便一把抓住她的手,狂热地在上面吻个不停:
&我爱您,我爱您,让我把心里话给您掏出来。我不会碰您的,我只是想告诉您,我是多么地爱您!&
Elle balbutiait:
&Oh!,. apr&s ce que vous m'avez promis... C'est mal... c'est mal... &&啊&&&瓦尔特夫人结结巴巴,&您刚才怎么说来着&&
现在又&&这可不好&&这可不好&&&
Il parut faire un grand effort, puis il reprit, d'une voix contenue:
&Tenez, vous voyez comme je me ma&trise. Et pourtant... Mais laissez-moi vous dire seulement ceci. Je vous aime... et vous le r&p&ter tous les jours... oui, laissez-moi aller chez vous m'agenouiller cinq minutes & vos pieds pour prononcer ces trois mots, en regardant votre visage ador&.&杜&洛瓦作出努力克制的样子,接着又压低嗓音说道:
&您看,我这个人是多么有自制力。因此&&您还是让我只对您说这么一句&&我爱您&&而且我要天天对您说&&对,我要每天到您家去跪在您面前,看着您美丽的面庞,把这三个字对您说上五分钟。&
Elle lui avait abandonn& sa main, et elle r&pondit en haletant:
&Non, je ne peux pas, je ne veux pas. Songez & ce qu'on dirait, & mes domestiques, & mes filles. Non, non, c'est impossible... &&不,不行,&她任凭杜&洛瓦吻着她的手,有气无力地说道,&我不能让您这样。想想人家会怎样说。家里有仆人,有我女儿。不,不行,绝对不行&&&
Il reprit:
&Je ne peux plus vivre sans vous voir. Que ce soit chez vous ou ailleurs, il faut que je vous voie, ne f&t-ce qu'une minute tous les jours, que je touche votre main, que je respire l'air soulev& par votre robe, que je contemple la ligne de votre corps, et vos beaux grands yeux qui m'affolent.&&我现在是,&杜&洛瓦又说,&只要一天看不到您,就简直活不下去。无论是在您家里,还是在别的什么地方,我每天得见您一次,哪怕是一分钟也好。让我趁此机会拉一拉您的手,呼吸一点您身边的空气,并看看您这苗条的身姿和您这令我发狂的动人大眼。&
Elle &coutait, fr&missante, cette banale musique d'amour et elle b&gayait:
&Non... non... c'est impossible. Taisez-vous!&这爱情的表白是多么地单调乏味,然而瓦尔特夫人听了,身子却不停地颤抖,只是结结巴巴地说道:
&不&&不行&&绝对不行。您别说了。&
Il lui parlait tout bas, dans l'oreille, comprenant qu'il fallait la prendre peu & peu, celle-l&, cette femme simple, qu'il fallait la d&cider & lui donner des rendez-vous, o& elle voudrait d'abord, o& il voudrait ensuite:杜&洛瓦仍旧耐心地在她耳边低声细语,因为他知道,要把这心地单纯的女人弄到手,不可操之过急。但无论如何,得让她同意和他见面。见面地点,可由她定,随后也就由不得她了。
&&Ecoutez... Il le faut... je vous verrai... je vous attendrai devant votre porte... comme un pauvre... Si vous ne descendez pas, je monterai chez vous... mais je vous verrai... je vous verrai... demain.&&您听我说&&这见一面是必不可少的&&我一定要见到您&&我将像乞丐一样&&在您家门前等着您&&要是您不出来,我就直接进去&&明天就去见您。&
Elle r&p&tait: &Non, non, ne venez pas. Je ne vous recevrai point. Songez & mes filles.&不,不行,&瓦尔特夫人再三说道,&您可不要来,我不会接待您的。我有两个女儿,您要替我想想。&
- Alors dites-moi o& je vous rencontrerai... dans la rue... n'importe o&... & l'heure que vous voudrez... pourvu que je vous voie... Je vous saluerai... Je vous dirai: &Je vous aime&, et je m'en irai.&&那您说吧,我到哪儿去见您&&街上也行&&随便什么地方都行&&时间也由您定&&只要让我能见到您就行&&我将同您打个招呼,对您说一声&我爱您&,然后就会走开。&
Elle h&sitait, &perdue. Et comme le coup& passait la porte de son h&tel, elle murmura tr&s vite:
&Eh bien, j'entrerai & la Trinit&, demain, & trois heures et demie.&瓦尔特夫人慌乱不已,不知说什么好。马车此时已进入她家大门,她只得压低声音向他匆匆说道:
&好吧,明天午后三点半,我要去圣三会教堂。&
Puis, &tant descendue, elle cria & son cocher:
&Reconduisez M. Du Roy chez lui.&下车后,她向车夫叮嘱了一声:
&请将这位杜&洛瓦先生送回府中。&
Comme il rentrait, sa femme lui demanda:
&O& &tais-tu donc pass&?&杜&洛瓦回到家中,妻子向他问道:
&你刚才去哪儿啦?&
Il r&pondit, & voix basse:
&J'ai &t& jusqu'au t&l&graphe pour une d&p&che press&e.&&因为有份急电要发,我去了一下电报局,&杜&洛瓦低声说道。
Mme de Marelle s'approchait:
&Vous me reconduisez, Bel-Ami, vous savez que je ne viens d&ner si loin qu'& cette condition?&德&马莱尔夫人这时走了过来:
&漂亮朋友,您能送我吗?要知道,我到这样远的地方来吃饭,要是没人送,我也就不来了。&
Puis se tournant vers Madeleine:
&Tu n'es pas jalouse?&说着,她将身子转向玛德莱娜:
&你不会嫉妒吧?&
Mme Du Roy r&pondit lentement:
&Non, pas trop.&&哪儿会?这种事我不大管。&杜&洛瓦夫人慢条斯理地答道。
Les convives s'en allaient. Mme Laroche Mathieu avait l'air d'une petite bonne de province. C'&tait la fille d'un notaire, &pous&e par Laroche qui n'&tait alors que m&diocre avocat. Mme Rissolin, vieille et pr&tentieuse, donnait l'id&e d'une ancienne sage-femme dont l'&ducation se serait faite dans les cabinets de lecture. La vicomtesse de Percemur les regardait du haut. Sa & patte blanche & touchait avec r&pugnance ces mains communes.客人陆续散去。拉罗舍&马蒂厄夫人身材矮小,像个外地来的女仆。她出身一公证人家庭,同拉罗舍结婚时,丈夫还只是一名小小的律师。里索兰夫人已经很老,却很自命不凡,看上去很像是在阅览室将就着学了点知识的旧式接生婆。佩尔斯缪子爵夫人自命清高,对她们一概看不上眼。每次伸出她那只&素手&同这些市井小民握手时,她都显得有点勉强。
Clotilde, envelopp&e de dentelles, dit & Madeleine en franchissant la porte de l'escalier:
&C'&tait parfait, ton d&ner. Tu auras dans quelque temps le premier salon politique de Paris.&克洛蒂尔德披上边饰耀眼的头巾,在走出楼梯边的房门时向玛德莱娜说道:
&今天的晚宴搞得真好。用不了多久,这儿就会成为巴黎首屈一指的政治沙龙。&
D&s qu'elle fut seule avec Georges, elle le serra dans ses bras:
&Oh! mon ch&ri Bel-Ami, je t'aime tous les jours davantage.&现在只有杜&洛瓦一人同她在一起了,她一下扑到他的怀内,说道:
&啊,亲爱的漂亮朋友,我对你的爱现在是一天比一天强烈。&
Le fiacre qui les portait roulait comme un navire.马车摇摇晃晃,像一条船走在水面上。
&&Ca ne vaut point notre chambre&, dit-elle.&这同我们那个房间相比,可就差远了,&她说。
Il r&pondit: Oh! non.& Mais il pensait & Mme Walter.&是的,&杜&洛瓦说,但他心里却想的是瓦尔特夫人。
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