bonjours jaimerais avoir de petit conseil jai un bebe de 20 mois et il ne fait pas encore ses nuit je le laisse pleure crier je vais le rasurer mais c’est pas evident j’ai mon beau frere qui est juste endesous de lui et il ce lever a 4h am il a besoin de sommeille si sa serais la premier fois que jessaye sa me derangerais moi mais ses la 7 eme fois que je reconmence a zero il fait une semain de nuit et cest un catastrofe ensuit pour 2a3 mois ta beau essayer il crie urle et reveille tout monde .besoin de conseille je vais entendre un email de vous merci a la prochaine
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- Interviews - MS MR - Un gars, une fille, une interview-fleuve
InterviewMS MR - Un gars, une fille, une interview-fleuveDimanche, 07 Octobre 2012
, c'est le groupe du moment dont personne chez Brain n'avait entendu parler. Jusqu'au mois dernier, o& nous sommes tomb&s sur le clip &qui a donn& une violente crise d'&pilepsie & trois membres de la r&daction. Cultivant le myst&re, ne laissant filtrer que d'&nigmatiques images sur leur , il s'est alors av&r& que dans le cadre de leur premi&re tourn&e en Europe, les intrigants membres de MS MR se trouvaient justement dans notre beau pays. Du coup, nous sommes partis & leur rencontre dans un petit h&tel de l'Est parisien, o& contre toute attente, nous avons trouv& deux jeunes new-yorkais loquaces et sexys, & la sympathie et l'&nergie inversement proportionnelle & la pesanteur qui caract&rise l'atmosph&re de leurs titres. Morceaux choisis, entre deux digressions et trois blagues sur les standards de l'industrie musicale.
On ne vous conna&t pas du tout en France pour l'instant. Comment vous pr&senteriez-vous, en quelques mots, pour des gens qui ne vous connaissent ni d'Eve, ni d'Adam ?
Max Hershenow : Hum. Pas &vident en une ligne... On n'est pas tr&s bons pour r&sumer, on n'a pas vraiment de phrase de pr&sentation toute pr&te.
Lizzie Plapinger : Oui, en gros, on est un groupe plut&t indie,& on fait de &l'alt-pop&, je dirais. C'est-&-dire qu'on fait de la pop, c'est s&r, mais on essaie de la pr&senter d'une mani&re plut&t alternative, pour que notre public puisse avoir une vision de notre musique qui est un peu diff&rente de la pop mainstream qu'on entend & la radio.
Max :&On fait de la musique dansante, en fait, m&me si notre esth&tique peut avoir l'air assez dark. Ce qui est dr&le, c'est que les gens qui ne nous connaissent pas s'attendent parfois & voir sur sc&ne un groupe plut&t gothique, alors que ce qu'on aime en r&alit&, c'est vraiment faire bouger les gens! En tant que producteur, je suis encore en pleine phase d'exp&rimentation, j'essaie de varier les structures rythmiques, parfois je commence & composer des morceaux sur un tempo plut&t rock, parfois plut&t R 'n B, parfois plut&t sombre, c'est vrai. Je ne me ferme pas de portes, j'essaie d'aller partout o& je peux musicalement.
D&barrassons-nous d'embl&e de la question incontournable. Quel &ge avez-vous, d'o& venez-vous ?
Max:& Nous sommes tous New-Yorkais. En ce qui me concerne, je vis & Brooklyn et j'ai 25 ans.
Lizzie : Moi je vis & Manhattan. J'ai 24 ans.
Max : Tous nos enregistrements sont r&alis&s & Brooklyn, donc c'est pour &a qu'on se pr&sente souvent comme un groupe de Brooklyn. Zach, qui a 25 ans, vit & Manhattan, et Curtis (28 ans) vit & Brooklyn lui aussi. En fait, on passe notre temps & traverser le fleuve. (rires)
C'est &tonnant, vous n'&tes que deux & repr&senter le groupe. O& sont les autres membres ? N'&tes vous pas quatre en r&alit&, avec Zach Nacita et Curtis Nystrom que vous venez d'&voquer ?
Lizzie : Si nous ne sommes que deux & parler pour tout le groupe, c'est parce que MS MR, c'est surtout Max et moi en fait. Le coeur du groupe, c'est nous deux. Toutes les musiques, c'est nous deux qui les produisons et les enregistrons. Zach et Curtis nous apportent surtout la dimension sc&nique. Ils sont absolument indispensables & la dynamique de MS MR, ils font vraiment partie du groupe, mais dans sa formation live. Curtis, le clavi&riste, prend en charge les synth&s et quelques autres instruments comme par exemple le pedal steel, tandis que Zach s'occupe de la batterie et de la section rythmique. Ceci dit, sur sc&ne, Zach apporte un plus incroyable aux productions compos&es par Max. Il est vraiment un batteur exceptionnel.
Max : Peut-&tre que par la suite, on invitera plein de musiciens & nous rejoindre sur sc&ne pour certains concerts, ceci dit. On a l'id&e d'arriver peut-&tre un jour & un spectacle sc&nique assez grandiose. Mais en tout cas, Zach et Curtis resteront toujours avec nous pour les lives, c'est certain. Comme le sugg&re Lizzie, produire un rythme par M.A.O., c'est une chose, mais avoir les synth&s de Curtis par-dessus et Zach qui joue notre rythme avec une vraie batterie tout en apportant toujours un petit truc personnel suppl&mentaire, &a enrichit formidablement les compositions.
Donc Lizzie, c'est toi la miss de MS, et Max, c'est toi le mr. MR ou c'est le contraire ?
Max et Lizzie : Oui, c'est &a l'id&e. Quoique &a pourrait &tre tout-&-fait &tre le contraire! (rires)
Vous &tes en plein dans votre premi&re tourn&e europ&enne, para&t-il ?
Max : Oui, on vient de jouer pour un festival sur l'&le de Wight, puis en B hier & Paris, et ce soir on va & Amsterdam, pour finir en Allemagne.
Lizzie : On &tait vraiment super excit&s par l'id&e d'aller jouer & Paris. On a entendu des choses incroyables & propos du Nouveau Casino o& on a donn& notre premier concert en France. On a eu des &chos tr&s flatteurs sur notre travail dans la presse fran&aise, et le concert qu'on a fait hier soir &tait tellement g&nial! Ce fut un &norme plaisir, et on a trouv& &a renversant, l'enthousiasme et l'&nergie avec lesquels on a &t& accueillis. On nous avait pr&venus pourtant : le public parisien peut &tre tr&s froid, plut&t exigeant et dur & satisfaire. Mais hier, les gens dansaient, chantaient, ils &taient souriants, plein d'entrain! C'&tait vraiment tr&s chouette.
Quelque chose est &trange quand m&me. Pour l'instant, vous vous &tes faits conna&tre pour &tre un groupe particuli&rement myst&rieux, qui ne r&v&le presque rien sur son identit& et poste tr&s peu de photos de ses propres musiciens. Pourtant, vous acceptez de donner une interview... Vous en aviez assez d'&tre dans l'ombre, c'est &a ?
Max : Non, pas du tout. Enfin... il faut dire que c'est l'une de nos toutes premi&res interviews que l'on fait l& (rires). En fait, on cherche surtout & mettre notre musique en avant. Avant de nous mettre nous-m&mes en avant, on cherche & donner aux gens le temps d'&couter d'abord notre musique, de s'y plonger, de la laisser respirer un peu sans dispara&tre&sous la m&diatisation de ceux qui la font. Quand on fait de la pop, souvent, la musique finit par s'effacer derri&re la personnalit& de ses cr&ateurs, on finit par beaucoup plus parler des stars elles-m&mes que de ce qu'elles produisent r&ellement. Nous, on veut vraiment &tre connus en tant que musiciens avant tout, pas &tre des personnalit&s m&diatiques. On n'est pas du tout obs&d&s par l'id&e d'&tre connus.&
Lizzie : On n'a jamais cherch& & &tre un groupe anonyme, ou myst&rieux pourtant. Maintenant, c'est pendant nos concerts qu'on donne l'occasion aux gens de vraiment &tre sur la m&me longueur d'onde que nous, de vibrer avec nous. On est des &tres humains normaux, et on est en train de vivre une p&riode de transition en ce moment, dans la mesure o& pour la premi&re fois, on a vraiment l'occasion de jouer beaucoup sur sc&ne. Sur sc&ne, ce qui nous int&resse, c'est d'interagir avec les gens du public, et avant tout de les remercier, au final. Les remercier de leur pr&sence, de leur appr&ciation, de leur soutien. C'est eux qui nous donnent la possibilit& d'aller jouer des concerts en live et d'atteindre notre objectif : faire de la musique! Donc c'est la moindre des choses que de les remercier.
Vous dites que vous voulez mettre la musique en avant, mais pourtant, la premi&re chose qu'on trouve sur vous sur le net, c'est votre
rempli d'images &tranges. Quelle part l'esth&tique prend-elle alors dans votre musique ?
Max : Oui, c'est vrai que dans ce qu'on fait, l'esth&tique est primordiale elle aussi. La musique a toujours besoin de faire partie d'un ensemble visuel, d'&tre environn&e d'une iconographie particuli&re. Je pense qu'&tre auteur-compositeur, &a signifie aussi : &tre capable d'assembler plein d'&l&ments ensemble. Ca signifie &tre un artiste sur un grand nombre de plans diff&rents. Donc pour nous, l'esth&tique est tr&s importante parce qu'elle est une extension directe de notre pratique artistique.
Lizzie : La musique est au premier plan, mais elle constitue aussi un laboratoire exceptionnel pour pouvoir exp&rimenter toutes sortes de choses. Elle permet de travailler avec des photographes, des r&alisateurs diff&rents, des cr&ateurs de tous bords. On essaie volontairement de conf&rer un aspect cin&matographique & notre musique. C'est un choix tr&s r&fl&chi, une orientation visuelle parfaitement assum&e.
Vous avez donc le contr&le total sur la direction artistique de vos projets ? Vous &tes totalement libres de faire comme bon vous semble, sans contraintes particuli&res, li&es & des imp&ratifs de label par exemple ?
Max : Oui, absolument. On se fait une confiance totale entre nous dans l'&quipe, incluant notre manager, et on a tous parfaitement conscience de ce vers quoi on souhaite amener notre musique, quel univers on veut cr&er.
Lizzie : Effectivement, on n'a jamais ressenti une quelconque pression de la part de quiconque, on est tr&s bien entour&s. Et &a, c'est vraiment une chance - en tout cas, c'est quelque chose de tr&s pr&cieux, car c'est tr&s rare, surtout dans le domaine de la pop pour &tre honn&te.
Beaucoup de gens semblent penser que vous faites partie de ces quelques groupes labellis&s &undergrounds&, voire &hipsters&, & avoir le potentiel de percer pour atteindre le sacro-saint succ&s commercial. Qu'en pensez-vous ? Vous aimeriez que ce soit le cas, ou l'id&e de devenir mainstream vous d&plait ?
Lizzie : L'avenir nous dira si &a se confirme ou pas! On est tr&s pragmatiques et pour l'instant, on est tr&s contents de faire ce qu'on peut, et on est d&j& tr&s satisfaits de ce qu'on nous offre. Mais c'est vrai qu'on a un peu tendance & voir les choses en grand, on se prend parfois & r&ver.
Max : On a de grands projets, oui. L'un des raisons principales pour laquelle on fait de la musique, c'est &videmment pour que les gens puissent l'&couter. On veut pouvoir continuer & faire ce qu'on veut faire, mais en m&me temps, on voudrait pouvoir l'apporter au maximum de gens possibles. C'est &a ce qui rend l'aventure excitante.
Lizzie : Evidemment, l'id&al serait de r&ussir toujours & conserver notre int&grit& et notre identit& artistique. On vient vraiment d'un milieu plut&t alternatif, donc on essaie d'apporter nos r&f&rences underground & un &difice plus grand. On n'a aucunement la pr&tention de d&terminer qui ou quel type de personnes devrait &couter notre musique, on ne cherche nullement & &tre & ce serait merveilleux de savoir que le plus grand nombre de gens possible puisse nous &couter. On a cr&& un corpus de travaux, et on esp&re que tout un chacun pourra y trouver quelque chose. A chacun de trouver ce qu'il souhaite en retirer.
Comment gagniez-vous votre vie avant de vous consacrer exclusivement & la musique ? D'ailleurs, r&ussissez-vous & gagner votre vie uniquement par l'activit& du groupe ?
Max et Lizzie :&A l'heure actuelle, on se concentre effectivement uniquement sur la musique.
Max : Avant, j'&tais serveur. Apr&s mes &tudes d'urbanisme, que j'ai faites dans la m&me universit& que Liz, je suis all& & New-York, j'ai int&gr& une &cole de danse, la
School, et j'ai commenc& & &tre serveur & c&t&. Et je dois dire que mes coll&gues de l'h&tellerie ont &t& un soutien incroyable pour notre groupe, ils &taient d&s le d&but derri&re moi & nous encourager.
Lizzie :&C'en est presque une tradition & New-York ! (rires) Chez nous, &tre serveur, c'est presque un passage oblig& pour tous les artistes en herbe. En ce qui me concerne, j'ai fond& le label de musique&&pendant que j'&tais & l'universit&. Je me suis dit que j'allais me lancer & fond dans l'industrie musicale, et je croisais les doigts pour que quelqu'un me rep&re et finisse par m'offrir un vrai boulot dans le secteur ! J'ai eu beaucoup de chance, parce que mon label a bien march&. Encore aujourd'hui, je continue & le diriger avec mes associ&s, et & c&t& de MS MR, c'est ce boulot-l& qui constitue mon v&ritable travail & plein temps. A part &a, Zach et Curtis qui, & la base, sont des amis d'amis, travaillent avec d'autres groupes aussi. Quant & Max, il produit de plus en plus. On va dire que progressivement, on arrive & vivre de notre musique, oui. On est jeunes, donc c'est vraiment le moment de foncer, et de consacrer toute notre &nergie au groupe.
Quelques mots & dire sur votre formation musicale ?
Max : Ce qui est bien, c'est qu'on apporte tous vraiment quelque chose de singulier. Moi j'ai commenc& par apprendre le piano vers l'&ge de quatre ou cinq ans, j'ai pris des cours de piano classique pendant des ann&es, et puis j'ai commenc& & produire de la musique parce que je voulais &couter quelque chose que je ne r&ussissais pas & trouver ailleurs. Toutes ces ann&es de piano, &a commen&ait & me peser. J'en jouais depuis longtemps, et j'avais l'impression que je tournais en rond avec toujours les m&mes accords, les m&mes harmonies, donc je me suis mis & chercher d'autres mani&res de composer. Ce qui est int&ressant, c'est qu'en revanche, Lizzie n'a, elle, absolument aucune formation musicale. Lizzie aborde la musique de mani&re vraiment visc&rale, elle brise mes sch&mas pr&&tablis, elle bouscule mes habitudes provenant de longues ann&es de formation. Avec elle, on est carr&ment tout le temps oblig& de la prier de chanter des notes qui existent en vrai sur la port&e ! (rires)&
Lizzie : Ce sont de vraies notes, c'est juste qu'elles n'existent pas dans les gammes occidentales ! Je me dis tout le temps &il est nul votre syst&me, il ne connait pas cette note-l& !& (rires) Max a raison en tout cas. Il est l'une des premi&res personnes devant qui j'ai d& r&ellement essayer de chanter juste. Ca peut avoir l'air tr&s clich& de dire &a, mais j'aime la libert& que me procure mon absence totale de formation musicale. Je n'ai jamais pris un seul cours de chant de ma vie, mais j'ai toujours chantonn& pour moi-m&me des m&lodies qui me venaient, j'ai toujours &t& attir&e par l'id&e de faire de la musique, je passais mon temps & chantonner quand j'& quand je vais voir un groupe, j'adore m'&poumoner de concert avec le chanteur quand je suis dans le public. Le meilleur, c'est quand dans l'anonymat de la foule, on peut chanter & tue-t&te les airs du groupe en choeur avec les musiciens! J'ai re&u beaucoup de compliments sur ma voix, ce qui me touche &norm&ment, mais je ne me consid&re pas vraiment comme une chanteuse, plut&t comme une personnalit& qui poss&de une voix & son image. C'est incroyable d'avoir un public qui y r&agit si bien, parce que moi, j'ai du mal & percevoir le son que donne ma propre voix, il m'est tr&s dur de l'analyser.
Max :&J'adore sa voix, parce qu'on dirait qu'elle est toujours sur le point de se casser, toujours sur le fil du rasoir. Sa voix entretient un certain suspense je trouve, ce qui est tr&s stimulant pour un musicien.&J'aime les voix singuli&res, celles qui ont des f&lures, des imperfections, je les trouve toujours plus &mouvantes que les voix parfaitement justes.
Vous laissiez entendre que vous commencez tout juste & assurer r&guli&rement des concerts live. Vous avez donc tr&s rapidement trouv& un label ? Comment avez-vous &t& d&couverts ?
Max : En fait, on a &t& sign&s avant m&me de faire un seul concert. Oui, je sais, &a a l'air fou. Moi aussi, je trouve que c'est dingue, quand on y pense !
Lizzie : C'est tr&s dr&le ce qui nous est arriv&, en fait. Il y a un peu plus d'un an, on commen&ait & disposer d'un petit stock de morceaux qu'on avait compos&s dans notre coin, sans les faire &couter & personne, et on s'est dits que juste pour voir, on allait balancer le tout sur Bandcamp, dans l'anonymat total, sans r&v&ler quoi que ce soit sur nos identit&s respectives. On a ainsi mis en ligne une d&mo en forme d'EP, .&Tout-&-coup, on s'est mis & recevoir plusieurs emails de la part de professionnels de la musique, ce qui nous flattait &norm&ment, mais nous rendait assez perplexes aussi, parce que nous n'y &tions pas du tout pr&par&s. Ce qui a rendu la situation assez comique, c'est que comme je poss&de mon propre label, j'avais d&ja un pied dans l'industrie musicale : ainsi, certains des mails que nous recevions &taient de la part de gens que je connaissais en vrai, alors qu'eux-m&mes n'avaient aucune id&e que j'&tais moi derri&re ce projet-l& ! Du coup, on ne savait pas du tout comment r&agir. En plus, Neon Gold a fini par rejoindre Columbia Records en tant que joint-venture, et je me suis mise & travailler directement avec certaines de ces personnes. Par le plus grand des hasards, j'ai entendu dire par un de mes coll&gues que le PDG de la bo&te &tait tomb& totalement amoureux de l'EP et qu'il cherchait & se renseigner sur MS MR par tous les moyens, demandant partout si qui que ce soit connaissait les membres du groupe ou avait des tuyaux & filer les concernant, et l&, j'ai vraiment commenc& & ne plus savoir sur quel pied danser. Un ami qui nous connaissait tous deux m'a alors dit &&coute, ce n'est plus possible, il faut bien que tu finisses par lui avouer que c'est toi, sinon tu vas le faire passer pour un imb&cile & terme, s'il continue & chercher partout des renseignements sans jamais savoir que la r&ponse se trouve juste devant son nez&. J'&tais terrifi&e, honn&tement. En d&sespoir de cause, j'ai donc appel& le boss pour lui parler. Je n'avais sinc&rement aucune id&e de comment il allait r&agir, je m'attendais m&me & &tre vir&e. Quand j'ai commenc& & lui parler du groupe, il m'a dit qu'il &tait fou de la musique, de l'esth&tique, des clips, de tout ce qu'&tait MS MR, en somme. Lorsque je lui ai avou& que c'&tait Max et moi qui &tions en fait derri&re, il a tellement hallucin& qu'il &tait mort de rire. Il nous a f&licit&, nous a exhort& & continuer notre travail sans se soucier de quoi que ce soit, et il nous a propos& de venir le voir d&s qu'on &tait pr&ts & passer & la vitesse sup&rieure. Et voil&.
Quelles sont vos influences notables, alors ? On dirait que vous avez dig&r& toute la pop culture du XX&me si&cle dans vos clips. Diriez-vous qu'il en va de m&me pour votre musique ?
Lizzie : Notre r&ponse & cette question classique serait justement de dire que nos influences sont si vari&es qu'elles sont quasiment impossibles & d&terminer pr&cis&ment, & vrai dire. On assimile tant de choses diff&rentes quand on &coute de la musique.
Max : On &coute tous les deux tant d'artistes de styles vari&s. Nous n'avons pas particuli&rement de musicien favori qui nous vienne directement & l'esprit, le genre de type dont on &coute l'album en boucle. On ne s'est jamais dits &tiens, c'est &a qu'on va faire, on veut sonner comme tel ou tel groupe&. On n'a jamais cherch& particuli&rement & faire une musique dark, pleine de percussions et d'orgue, mais finalement, c'est ce qui en est sorti! (rires) On nous compare parfois & des groupes c&l&bres qu'on adore, comme par exemple Florence and the Machine, et on se sent infiniment honor&s & chaque fois que &a arrive, mais ce n'est jamais le r&sultat d'une d&marche consciente pour essayer d'imiter le style de ces groupes.
Quel est votre processus de cr&ation & tous les deux, puisque vous faites tout ensemble ?
Lizzie : Max produit tous les morceaux de l'album, c'est-&-dire qu'il compose les titres en entier, avec tous les instruments. Il commence souvent par la structure rythmique, et moi, la plupart du temps, je me mets & chanter par-dessus les m&lodies qui me viennent & l'esprit. Parfois, c'est moi qui ai d'abord une id&e en t&te, auquel cas je lui soumets une version acapella, et Max commence & mettre mes paroles en musique & sa convenance. Notre collaboration, c'est vraiment du 50-50 au final. On est dans le dialogue permanent lui et moi, chacun apporte tout le temps des petites modifications au travail de l'autre.
Max :&On s'occupe effectivement de toute l'&tape de composition ensemble, elle et moi. Il est difficile de d&terminer qui de nous deux pourrait revendiquer la paternit& de tel ou tel morceau de l'album, notre collaboration se fait vraiment de mani&re fluide et spontan&e sur tous les aspects de la production. On est sur la m&me longueur d'onde, & propos de quasiment tout. Nos apports mutuels se compl&tent parfaitement.
Vous nous faites un petit trip & la Jack et Meg White l&, non ? Vous jouez un peu au coup du faux fr&re / vraie soeur / vrai mari / fausse &pouse ?
Max et Lizzie : &Ah non, pas du tout ! (rires) Vraiment pas, on est juste amis, tout simplement.
Max : Je suis gay, et fier de l'&tre.
Lizzie : Moi, je suis une femme h&t&ro, et tr&s fi&re de l'&tre aussi ! (rires)
Max : Mais c'est vrai qu'on nous prend souvent pour des fr&res et soeurs, ce que je trouve tr&s amusant.
Lizzie : Sur sc&ne, notre alchimie est importante. Il y a quand m&me toujours un aspect sensuel (voire sexuel) non n&gligeable lorsqu'on voit un couple sur sc&ne.
Max :&Peut-&tre que ce qui nous rend vraiment libres de jouer avec cette sensualit&, c'est pr&cis&ment que nous ne sommes pas - et que nous ne serons jamais - attir&s l'un vers l'autre. Du coup, il n'y a aucune tension entre nous.
Lizzie : Et surtout aucun malentendu, donc aucun malaise. D'ailleurs, je me surprends moi-m&me & devenir une cr&ature tr&s sensuelle lorsque je suis sur sc&ne, ce n'est vraiment pas du tout la mani&re dont je me per&ois au quotidien... C'est la musique qui provoque &a !
Pourquoi avez-vous choisi de d&velopper une imagerie si particuli&re? Vos images peuvent &tre & la fois assez gore, touchantes, malsaines, oniriques ou simplement harmonieuses esth&tiquement. Quels sont vos crit&res de s&lection lorsque vous d&cidez d'ajouter une image & votre iconographie ?
LIzzie :&Ce qui compte, ce n'est pas de s&lectionner une image en particulier, mais c'est l'ensemble de la collection qui donne son sens & notre univers graphique. Nous souhaitons livrer des bribes de nos personnalit&s & travers nos images. C'est pour cela qu'elles sont si vari&es. Elles sont & l'image de nos elles sont parfois fantomatiques ou effrayantes, voire sanglantes, et & d'autres moments, elles sont humoristiques ou mignonnes. La beaut& des comptes tumblr, c'est cette libert& de pr&sentation qu'ils permettent, sans contraintes, sans non plus &tre oblig& de fournir des explications & tout. A vrai dire, on ne se casse pas trop la t&te dessus.
Max : En fait, & l'image de notre musique, ce que notre tumblr r&v&le, c'est qu'on essaie de se laisser le plus de portes ouvertes possibles. On aime avoir toujours des alternatives. Nous avons ainsi tendance & en faire en permanence trop: trop de musique, trop de productions, trop d'images... Nous avons par exemple compos& vingt-cinq titres pour un album qui n'en comporte que onze au final. On aime partir dans tous les sens, explorer toutes les voies qui s'offrent & nous. Nous ne nous demandons pas quelles sonorit&s nous devons avoir, quelle esth&tique nous devons respecter, on essaie de bricoler tout ce qu'on peut en partant de tout ce qu'on trouve. Notre tumblr, c'est une sorte d'exutoire.
Lizzie : Oui, il repr&sente & la fois tout et rien. Il s'agit d'images que nous r&cup&rons & droite et & gauche, &a peut-&tre tout et n'importe quoi justement : des gifs, des captures d'&cran... On adore l'esth&tique du collage. Bon, dans l'id&al &videmment, on disposerait de nos propres graphistes qui pourraient nous cr&er des illustrations & l'envi. Pour l'instant, on se contente de ce qu'on trouve sur le net. C'est comme dans nos vid&os, tout le monde y voit des choses diff&rentes. Contrairement & ce qu'on pourrait croire en tout cas, vu le c&t& psych&d&lique de nos cr&ations et m&me si j'aime bien fumer des p&tards de temps en temps, la drogue ne joue aucun r&le dans notre processus cr&atif, d&sol&e ! (rires)
Max : C'est vrai. Nos instants les plus cr&atifs, musicalement et esth&tiquement, c'est simplement les lendemains matins, quand on a la gueule de bois.
Pour finir, quels sont alors vos plans d'avenir imm&diats ? Des projets communs avec d'autres artistes en perspective ?
Lizzie : Il y a tellement de gens avec qui nous souhaiterions collaborer ! On adore
par exemple, avec qui nous avons pour l'instant
aussi, qui nous a remix&s... on adorerait faire une tourn&e avec lui. Il y a tellement de gens avec qui on voudrait enregistrer, ceci dit.
Max : Pour l'instant, on ne se pose pas vraiment la question. On a d&j& du mal & r&aliser que nous sommes arriv&s si loin si rapidement &! On nourrit certes de vagues ambitions, mais on laisse les choses venir. Je ne veux pas faire de plans sur la com&te si t&t, pour ne pas &tre d&&u plus tard. En ce qui nous concerne, notre album sortira en d&but d'ann&e prochaine en tout cas, ce qui est d&j& &norme pour nous. Toutefois, nous ne lui avons pas encore trouv& de titre pour le moment.
Lizzie : Cet album, ce sera notre premier b&b& en quelque sorte ! Pas de collaboration notable ou de featurings particuliers dedans, il s'agit juste de nos sons & nous, histoire de nous pr&senter. C'est un point de d&part dont nous sommes fiers, qui expose nos forces et nos faiblesses et montre o& nous voulons en venir.
Max : Il nous reste tant de choses & explorer encore. Nous n'en sommes qu'au d&but, et les perspectives qui s'ouvrent & nous sont fascinantes. Nous sommes dans un &tat un peu extatique en ce moment, surexcit&s et angoiss&s & la fois. On verra bien ce que l'avenir nous r&serve.
Lizzie : En tout cas on reviendra en France, &a ne fait pas un pli. On y a pass& des moments incroyables. On a d&j& pr&vu de revenir pour les Transmusicales. Merci Paris pour avoir dans& avec nous !
Le premier EP de MS MR, , est disponible chez Creep City Records.
Propos recueillis et traduits par Scae.
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